ArtGame Week End – Part 2

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Pour la deuxième année consécutive, ce sont des anciens Isartiens qui ont gagné le Art Game Week End 2011, avec « GONE ».
Les heureux gagnants, Fabien Cazenabe et Lionel Jabre, anciens étudiants en Game Art, reviennent sur l’événement.

ISART BLOG : Bonjour, pouvez-vous nous présenter le concept de ce week-end ?

Lionel : C’est un événement qui réunit tous les passionnés de la création de jeu vidéo ou d’applications sur téléphone mobile (programmeurs, game designer, graphistes…)
Fabien : Il s’agit, durant tout un week-end, de réaliser un « artgame », c’est-à-dire un jeu avec un propos artistique et développé sur smartphone.

IB : Pourquoi vouliez-vous y participer ?
Fabien : Avec Lionel, César, Jet, Julien, Cédrik… enfin la bandes d’anciens d’Isart, on a pris l’habitude de participer à ces événements. C’est une bonne expérience, on y passe un week-end formidable, on rencontre plein de monde, on travaille avec des gens que l’on ne connait pas et on est nourri tout le week-end 🙂 Pourquoi ne pas y participer ?

IB : Quel est le sujet de votre jeu « Gone » ?

Fabien : On s’est déterminé sur un propos : « l’inéluctabilité de la mort, la fuite en avant ». Le jeu a été développé pour les plateformes Android en javascript, tout public. Coté inspiration, on a pas mal regardé des jeux comme « Passage » de Jason Rohrer.
Lionel : On incarne un avatar qui avance dans un monde où la mort est inévitable. On incite le joueur à réfléchir sur la vie à chacun de ses échecs. Le gameplay est simple, on a voulu faire un one touche game : on appuie pour courir, on relâche pour marcher ; le but étant de ne pas toucher les bords de l’écran. Graphiquement, on s’est inspiré du pixel art et surtout de « Sword and Sorcery », un très beau jeu sur d’aventure et d’épée sur Ipad.

IB : Où peut-on jouer à « Gone » ?

Fabien : On peaufine le jeu et il devrait d’ici début mai être disponible en téléchargement sur l’Androïd Market.


Gone

IB : Qui a fait quoi sur le projet ?

Fabien : C’est un travail d’équipe : chacun a apporté son savoir-faire. On était trois graphistes (recherches personnage et  décors, animation, menu, captures pour la présentation…).
Il y avait 2 game designers, une sound-designer et un programmeur.
Le plus difficile a sans doute été pour le développeur : le développeur est le dernier à travailler et à subir les pressions des autres afin qu’il intègre tels graphismes, tels sons, qu’il change le timing…

 

IB : D’après vous, pourquoi « Gone » a gagné ?

Fabien : Le jury nous a donné sa grille de lecture avant le résultat : l’application devait être un jeu, abouti, avec un propos cohérent, et fun à jouer.
Lionel : Tous les projets étaient vraiment à un grand niveau d’aboutissement cette année. Lorsque j’ai demandé à chaque membre du jury en quoi nous avions fait la différence, tous m’ont dit que, dès qu’ils mourraient dans notre jeu, ils le relançaient !
Un grand merci à Lise notre sound designer qui nous a fait un son de jeu addict qui a beaucoup joué en notre faveur !

 

IB : « Gone » ressemble-t-il au concept du départ?

Fabien : Le concept a évolué : à partir de l’idée initiale de Lionel, chacun a pu apporter sa petite touche.
Lionel : Notre participation l’an dernier nous avait appris qu’il fallait partir d’une idée simple pour arriver à un produit fini.

 

IB : Quels autres projets aimiez-vous ?

Lionel : « Colossus » pour son déplacement original, « Fukushimagotchi » car il était abouti et qu’il va finir sur mon android surement ^^ et « Baby Boom » car l’univers graphique impressionniste m’a vraiment plu !

 

IB : Qu’avez-vous gagné ?

Fabien : On a gagné 2000€ à se partager ou à mettre au profit du développement du jeu, ainsi qu’un an de coworking au sein de la Cantine (qui a accueilli le Art Game Week End).
Lionel : On a surtout la reconnaissance de notre travail par un jury professionnel.  Et ça, pour ma part c’est la plus belle des récompenses.

 

IB : Allez-vous continuer à développer « Gone » ?

Lionel : Oui surement rajouter 2, 3 petites choses que l’on voulait et que l’on n’a pas pu incrémenter, et ensuite le présenter à des festivals.

 

IB : En quoi est-ce important de participer à ce genre d’événement ?

Lionel : Il y a plusieurs points : on voit les contraintes que l’on pourrait rencontrer dans le milieu professionnel, on s’organise beaucoup mieux sur des prod après ce genre d’expérience, on se crée un réseau, on peut jouer à son jeu à la fin. Si je devais donner un conseil, ce serait de venir avec ses cartes de visite sur les jam, c’est important.

Crédit photos : One Life Remains