Visite des studios VFX londoniens

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Eté 2012, les étudiants de VFX et de Cinéma se sont tous retrouvés à Londres.
L’école leur a organisé une journée de rencontre et de découverte des grands studios de FX londoniens.

Direction le quartier de Soho où Anaïs, en VFX, nous raconte le périple…

ISART BLOG : Anaïs, tu viens d’être diplômée en FX, peux-tu te présenter et nous faire un petit compte rendu de ces 2 années à Isart ?

Anaïs M : Et bien, j’ai 23 ans, passionnée d’effets spéciaux depuis le lycée et je suis désormais une ancienne d’ISART. En ce moment, je finis mon contrat pro d’un an chez Eurosport comme graphiste en post-prod.  Même si ça fait cliché, j’ai choisi cette filière simplement par passion pour le cinéma et plus spécifiquement pour les effets spéciaux et la 3D. Ça a l’air bateau mais c’est aussi bête que ça ! Ces deux années en FX ont été à la fois enrichissantes, pleines d’expériences et difficiles. Les matières que je préfère sont l’animation et le sculpt ; et celles que j’ai trouvé difficiles sont le compositing et le script (je ne suis absolument pas matheuse !).

 

IB : Peux-tu nous faire le récit de cette journée à Londres ?

Anaïs M : On a commencé par se retrouver à St Pancras à 10h où nous avons rencontré notre guide. Très gentille d’ailleurs. Puis direction Framestore ! Ici nous avons été accueillis par des responsables RH. Confortablement installés dans la salle de cinéma privée de la boîte (la classe internationale !), on nous a fait un petit topo sur le fonctionnement de la société, ses objectifs, ses acquis avec un powerpoint très complet. Quelques breakdowns de War Horse également. Le tout en musique ! Enfin, notre hôte a fait le point sur les besoins de l’entreprise en matière d’embauche. Puis on se retrouve chez MPC où nous accueille également le recruteur de la boîte. Installés également dans la salle de ciné, il nous a présenté la demoreel de l’entreprise, nous a expliqué son fonctionnement de la même manière que chez Framestore puis a répondu à beaucoup de questions.

Ensuite, Double Negative. Ici, nous avons eu la chance d’avoir une petite master class sur John Carter en présence d’un animateur. Ainsi, on nous a expliqué la démarche des créateurs, depuis les premiers concept arts jusqu’à la post-prod, en passant par la motion capture et les contraintes d’animation des créatures à plusieurs pattes (les thoats et le calot). C’était très enrichissant et on a pu avoir une bonne vue d’un blockbuster dans son ensemble.
On continue chez Cinesite. Etrangement, plusieurs d’entre nous se sont immédiatement pris d’affection pour cette entreprise ! En effet, le recruteur, nous a guidés vers la salle de réunion où nous attendaient… Café, thé, eau fraiche et biscuits ! Autant dire qu’ils se sont tout de suite fait des amis 😀 !

Après un petit pitch sur l’entreprise, on a entrepris une visite assez complète des studios. On a pu voir les employés à l’œuvre sur les futurs projets en modélisation, setup, animation et compositing.

Enfin, The Mill. La visite a été très (trop) rapide. Un petit tour par la salle de projection pour voir la demoreel et un petit breakdown de Sindbad, leur projet actuel. Présentation des modelers et setupers  ainsi que des créatures sur lesquelles ils travaillent. Au final, la journée a été très dense. Mais en même temps, visiter ces studios a été une bonne expérience. Chaque studio est similaire et différent des autres. Ça m’a permis d’en apprendre plus sur les conditions réelles de travail dans une grande entreprise et m’a confortée dans mes ambitions. Toute la journée, j’ai eu une terrible envie d’ouvrir Maya et de travailler !

 

IB : Aimerais-tu travailler en Angleterre ?

Anaïs M : Dans l’immédiat, non. Même si j’aime bien ce pays et que je serai plus tentée d’aller travailler à Londres plutôt qu’ailleurs.  Mais qui sait, peut-être que j’y serai amenée un jour. Dans ce cas, je saisirai l’occasion. Le système anglais est bien différent du système français concernant les embauches et il est difficile d’y entrer directement au poste que l’on souhaite. Il faut d’abord faire ses preuves. Je pense aussi qu’on a besoin de VFX en France. Et puis, avant, il faudrait que je m’améliore en anglais !

 

IB : Un petit conseil pour les nouveaux en FX à ISART?

Anaïs M : Accrochez-vous ! Ce n’est pas un domaine facile ! Il faut de la rigueur, ne pas lâcher prise. Et surtout, n’hésitez pas à demander des conseils et des retours, que ce soit à des personnes de ce domaine ou à vos proches qui n’y connaissent pas grand chose. L’entraide est primordiale, n’hésitez pas à vous entraider. La réalisation 3D et les effets spéciaux dans quelque projet que ce soit est un travail d’équipe, pas une compétition 😉 !