Thomas en stage à Ubisoft

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Thomas est en 1ère année de formation Game Art. Il se destine à créer les graphismes des jeux vidéo. Et pour se donner un avant-gout de son futur métier, il est en stage à Ubisoft.

ISART BLOG: Bonjour Thomas. Pour commencer, qu’est-ce qui t’a mené vers des études des études de Game Art ?

J’ai choisi ce cursus à ISART DIGITAL parce que je voulais faire de ma passion (le jeu vidéo) mon métier. J’aime le jeu, j’aime le dessin, et cette formation me semblait être le meilleur moyen de lier les deux. L’enseignement est excellent et l’ambiance l’est tout autant ! L’art et le visuel dans le jeu vidéo ont toujours été pour moi des éléments essentiels au service du gameplay et surtout de la transmission des émotions.<

La formation consiste à nous former afin de devenir plus tard des « graphistes » du jeu vidéo. On étudie ainsi l’environnement design, le character design, mais aussi les métiers d’UI artist (interfaces), 3D modeler, concept artist et bien d’autre. En somme, tout ce qui touche au visuel en général dans le jeu vidéo. Les cours sont donc : perspective, anatomie, création d’un univers (décor, perso), 3D, ainsi que les logiciels adaptés (photoshop, illustrator, zbrush, maya, flash…). Nous réalisons régulièrement des projets en commun avec les classes de Game Design, nous permettant de créer nos premiers jeux, et avoir nos premières expériences du métier futur.

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IB : Quels jeux sont pour toi bluffant graphiquement ? T’ont-ils donné envie d’en faire ton métier ?

Ils sont nombreux…Si je devais parler des jeux récents, je dirais : Journey, Far Cry 3, Rayman Origin et Uncharted 2 et 3 qui sont de l’or pour la rétine. Il y a aussi des jeux moins bluffant techniquement mais avec une forte Direction Artistique comme Guild Wars 2, DarkSiders 2, World Of Warcraft, Hotline Miami, Limbo… Et bien sûr les indétrônables : Shenmue, Shadow of the Colossus, les Final Fantasy, Okami, Jet Set Radio, l’Amerzone, Giant Citizen Kabuto… Je m’arrête là, ça pourrait être très long !

(image extraite de Uncharted 3 – Ubisoft)

Quant à savoir s’ils m’ont donné envie d’en faire mon métier, c’est évident:)

 

IB : Tu es actuellement en stage chez Ubisoft. Un studio qui te faisait rêver ?

Cela fait maintenant un an que je travaille à Ubisoft. Et je dois dire que c’est toujours un plaisir d’y aller. J’étais plutôt intimidé au début. Avoir un stage dans une entreprise si importante du secteur à 22 ans, c’était assez impressionnant. Mais le quotidien là-bas est tellement enrichissant et agréable, que le plaisir a rapidement pris le dessus !

J’ai toujours adoré les productions d’Ubisoft, depuis la PS1 évidement avec Rayman, puis bien sûr Prince of Persia, Rainbow Six, Splinter Cell, XIII, Beyond Good & Evil, etc. C’est une des plus grosses entreprises du milieu qui livrent des jeux d’une qualité certaine. Ce sont des jeux qui ont bercé mon enfance et contribué à me faire aimer le jeu vidéo. Donc oui, ça me faisait rêver:)

(image extraite de Rainbow 6, jeu PC developpé développé par Red Storm Entertainment  )

C’est une grande entreprise, et tout était bien organisé lors de mon arrivée. On m’a présenté, éclairci sur mon travail ici, installé, mon bureau était prêt. C’est une entreprise très dynamique et l’équipe avec qui je travaille est constituée de gens intéressants, compétents et vraiment cools ! J’ai été bien intégré à l’équipe et c’est toujours un plaisir de rencontrer de nouvelles personnes, d’échanger et bien sûr de travailler avec eux.

 

IB : Quel poste y occupes-tu ? Quelles sont tes fonctions ?

Je suis à l’Editorial et je fais partie de l’équipe online sous la direction du Online Content Director. L’édito étant l’endroit où les volontés du management sont transmises aux équipes de production sur l’ensemble des projets Ubisoft. Mon travail est de faire des propositions d’amélioration d’interfaces pour des jeux déjà en production. Avec mes collègues Line Designers, nous repérons les problèmes d’ergonomie, de design, d’accessibilité des interfaces, et nous cherchons des solutions avec l’équipe, le but étant d’améliorer la qualité du jeu au maximum. A la suite de ça, je réalise des maquettes d’UI (user interface) sur Photoshop afin de préparer un document solide et argumenté. Une fois validé par l’édito et par le Creative Director concerné, nous envoyons ça aux équipes de production.

 

IB : Sur quels projets as-tu travaillé / travailles-tu ?

J’ai travaillé sur Mighty Quest for Epic Loot, Shootmania Storm, Might & Magic Heroes Online et plus récemment sur Might & Magic Duel of Champions. Ce sont tous des free-to-play, pour la plupart en beta. Ubisoft croit beaucoup dans ces expériences et s’y investit de plus en plus.

the-mighty-quest-for-epic-loot-pc(image (image extraite de “The Mighty Quest for Epic Loot” Ubisoft)

 

IB : Ta formation et ton expérience dans cette société sont-elles complémentaires ?

Tout à fait, ma maîtrise de Photoshop est bien sûr un plus, ainsi que mon apprentissage à l’école, et aussi et surtout ma propre connaissance du jeu vidéo. N’étant pas dans une équipe de production, l’Editorial me permet d’avoir une large vision de l’entreprise, des métiers, des étapes de production, ainsi que du design et des nombreuses questions liées aux systèmes et à la structure des jeux. L’Editorial permet vraiment d’avoir une vision high level des projets. C’est une superbe occasion pour moi de commencer dans le jeu vidéo, tant l’expérience et la connaissance que j’y acquiers est une chance. Et le travail que j’y fais est aussi lié au game design, c’est donc une chance de pouvoir aussi apprendre ces aspects, élargissant mes compétences dans le domaine. Je pense que c’est important de connaître le travail des autres pour travailler avec eux. Et de connaître nombres des aspects du métier est une chance.

 

IB : Est-ce difficile de concilier travail en alternance et suivi de la formation ?

Hum… honnêtement oui, mais impossible n’est pas français, il faut s’accrocher. Le rythme est tout de même fatiguant. Lier l’école puis le travail n’est pas de tout repos, notamment pour les devoirs. Mais avec un peu de courage, du café et une bonne playlist, ça passe assez bien. Les professeurs sont, je pense, conscients que c’est difficile, et adaptent certainement la charge de travail.

 

IB : Quels conseils donnerais-tu à des élèves souhaitant entrer en Game Art ?

Et bien, s’ils veulent bosser dans cette industrie, s’ils cherchent une bonne formation de dessin, et s’ils sont passionnés du jeu vidéo, c’est la bonne porte où frapper ! Et comme conseil je dirais… : « Jouer, c’est la clé », mais de ne pas oublier que « Rien n’est plus sérieux que le jeu ».

 

IB : Quels sont tes projets après tes études ?

Si j’ai le temps et l’argent, j’aimerais partir dans un pays anglophone quelque temps, pour être parfaitement opérationnel pour travailler dans l’industrie. Et bien sûr, continuer de travailler chez Ubisoft si j’en ai la chance. Je dois dire que je rêve secrètement de travailler au Canada, bosser dans le jeu vidéo puis aller voir un match de hockey sur glace après le boulot. Ouais, ça se serait bien…