JPO 2012 – Retour sur les travaux des étudiants 3D Effets Spéciaux

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Comme l’an dernier aux JPO 2011, les étudiants de la formation 3D VFX ont proposé aux visiteurs de les filmer sur fond vert puis d’incruster des effets spéciaux.
Et voici le résultat !

Nous avons profité de cet exercice pour poser quelques questions à Laurent Menu, Responsable pédagogique de la formation 3D Effets Spéciaux.
Avant de venir partager son savoir avec les jeunes passionnés de la 3D, Laurent a travaillé dans différents studios (jeu vidéo, série animée, long métrage, effets spéciaux), et a collaboré à Arthur et les Minimoys 2 et 3, Adèle Blanc Sec…

 

ISART BLOG : Bonjour Laurent, avant toute chose…qu’apprend-on en 3D Effets Spéciaux ?

Un peu de 3D, beaucoup de 3D, et encore de la 3D. Plus sérieusement, l’objectif est d’aller très loin dans la technique 3D. Bien évidemment on apprend la modélisation, le rendu photo-réaliste, la dynamique, le setup et même du script (de la programmation). L’autre grand domaine qui est enseigné tout au long du cursus est le compositing (pour pouvoir intégrer tournage en prise de vue réelle et 3D ), la création des matte paintings, etc…


Vincent Defour, première année

 

IB : Quels sont les prérequis pour entrer en 3D Effets Spéciaux ? Faut-il savoir dessiner ? Faut-il connaitre la 3D ?

Il n’est pas nécessaire de savoir dessiner pour entrer en 3D Effets Spéciaux. Il est principalement demandé de démontrer sa passion pour la 3D et les effets spéciaux. Pour tester cette motivation, les candidats doivent passer un concours écrit nécessitant d’avoir des connaissances dans ces deux domaines. Nous demandons aussi un book de travaux personnels en 3D.


Ilyas Dizdar, deuxième année

 

IB : Quelles sont les différences entre la formation 3D Effets Spéciaux et la formation Cinéma d’Animation 3D ?

La formation Cinéma d’animation 3D est très axée sur le développement artistique : scénario, storyboard, dessin, character design, animation…
En 3D Effets Spéciaux, on est concentré principalement sur la maîtrise technique de la 3D et du compositing.
Pour simplifier, on peut dire que quelqu’un d’intéressé principalement par les films d’animation (Toy Story, Raiponce, Moi moche et méchant) devrait se diriger vers la formation Cinéma d’Animation 3D. Et quelqu’un d’intéressé par les films d’effets spéciaux (Pirates des Caraïbes, Tron, Avengers) devrait se diriger vers la formation 3D Effets Spéciaux. Mais c’est bien sûr schématique car les deux types de profil sont nécessaires dans les deux domaines.


Xavier Lafarge, première année

 

IB : Quelle est l’ambiance en cours ?

Je trouve qu’il y a une excellente ambiance en cours. Les élèves sont super motivés… et les profs aussi. Au fur et à mesure du cursus, les rapports évoluent de profs /élèves à professionnels/professionnels. C’est vraiment agréable de travailler avec des personnes qui ont une passion commune et une énorme soif de savoir !

IB : Quel métier peut-on exercer une fois la formation terminée ?

Il y a de nombreux métiers dans une société de production d’effets spéciaux : Modeling/Sculpture Artist, Rigging TD, FX TD, Lighting TD, Render TD, Rotoscoping Artist, Tracking Artist, Matte Painter, Compositor, Lead Compositor, Production Supervisor.
Le Lead est un responsable d’équipe en charge de plusieurs graphistes spécialisés. Le Superviseur conseille le réalisateur sur les techniques à mettre en œuvre et encadre le tournage.
Les graphistes qui travaillent dans les effets spéciaux sont souvent des “touche-à-tout” débrouillards qui prennent en charge tout ce qui n’est pas géré par les départements classiques.


Diego Palacios, deuxième année

 

IB : Est-ce un secteur qui recrute ?

C’est un secteur qui est encore en expansion et pour lequel il existe très peu de formations, en France ou en Europe. Nous sommes très proches de Londres où se situe l’un des principaux pôles mondiaux des FX… Que nous allons d’ailleurs visiter avec les étudiants de dernière année dans quelques jours. Nous allons rencontrer les plus grosses sociétés londoniennes, discuter avec leurs recruteurs et laisser des CV.
En plus des studios, les compétences acquises en 3D Effets Spéciaux permettent aussi de travailler dans d’autres domaines : série animée, long métrage, publicité, habillage télé, même architecture ou imagerie médicale.


Teddy Schroeder, deuxième année